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Artiste plasticienne et amoureuse des bijoux, c’est avec des projets de bijoux blancs et noirs plein la tête que Yolaine Giret se forme au travail de la porcelaine et lance sa marque éponyme en 2012. 

   

– Comment l’idée de créer des bijoux en porcelaine vous est-elle venue ?

Quand j’ai eu l’idée de faire des bijoux, j’ai tout de suite eu envie de bijoux blancs et noirs. Je me suis donc intéressée à la porcelaine, avant tout pour sa couleur et la possibilité de la teinter.

 

– Depuis quand est-ce que vous créez des bijoux ?

J’ai eu l’idée en 2010 et j’ai lancé mon activité en 2012. 

 

– Quel a été votre parcours avant de créer des bijoux ?

Je suis avant tout artiste plasticienne (broderie, gravure, peinture, photo et « petits mondes »). Parallèlement, avant de lancer mon entreprise, je travaillais comme rédactrice pour des maisons d’édition. Ensuite, j’ai eu l’idée de lancer ma marque de bijoux et je n’ai plus lâché cette idée. 

 

– Créer des bijoux, est-ce que c’était un rêve de petite fille ?

Petite, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais « Quand je serai grande, je serai Rêveuse »… Je ne pensais pas encore aux bijoux ; j’aimais fabriquer des objets avec des bouts de bois, de la ficelle, dessiner et collectionner des trésors …

 

– Quelles sont vos inspirations pour vos collections ?

Je suis très inspirée par l’Art Nouveau et l’Art Déco, les formes végétales et ondoyantes ou les motifs géométriques et graphiques ; par les jeux d’ombres et de lumières ; par la nature également, particulièrement les fleurs mais aussi les trésors que je peux trouver lors de mes balades (bogues, branches, fougères, ronces…). Et, au final, tout peut m’inspirer dans la vie quotidienne, les idées surgissent parfois sans que l’on s’y attende.

 

– Qu’est-ce que vous aimez dans le travail de la porcelaine ? 

Ce qui m’a d’abord intéressée dans la porcelaine, c’est sa couleur blanc crème. Depuis, je fais aussi des pièces en porcelaine noire ou colorée. La porcelaine est une terre vraiment agréable à travailler et qui permet  de réaliser des pièces d’une grande finesse.

 

– Concrètement, comment se passe la création de vos bijoux ?

D’un côté, je réalise les pièces en porcelaine avec la technique dite de « l’estampage » : je commence par fabriquer un moule. Je prends ensuite l’empreinte en porcelaine.  Il y a différentes étapes : le ponçage, une première cuisson à 900°, l’émaillage et une seconde cuisson à 1280°.

De l’autre, je travaille avec des artisans parisiens pour la soudure et la dorure des supports en métal. Et ensuite, je m’occupe moi-même de l’assemblage des bijoux.  

 

– Depuis sa création, comment est-ce que votre marque a évolué ?

Mes tous premiers clients étant au Japon, j’ai, dans un premier temps, surtout travaillé avec des boutiques japonaises. Une première grande étape a été de faire les salons professionnels ; ce qui m’a permis d’établir de nombreux contacts et de trouver des nouveaux points de vente en Europe et en Asie. Et, depuis 2015, je fais partie de la boutique Rose Durantin ; une boutique que nous gérons à neuf créatrices. C’est très enrichissant et très motivant d’avoir sa propre boutique ! En plus de mes différents points de vente et de ma boutique en ligne, vous pouvez également, depuis peu, trouver mes bijoux dans plusieurs boutiques de musées, notamment à la boutique des Catacombes de Paris et à celle du Musée d’Orsay.

   

 "Propos recueillis par Emmanuelle Caussé - 2017"